
La commotion cérébrale et l’ostéopathie
Avec les sports de contact et la venue des sports extrêmes, on entend de plus en plus parler de Commotion Cérébrale. Toutefois, elle peut affecter toute personne qui subit un accident quelconque. La commotion cérébrale est un traumatisme crânien léger reçu par le cerveau lors d’un choc direct ou indirect à la tête. Elle se manifeste par une perte temporaire et totalement réversible des fonctions neurologiques du cerveau. Les causes de cette affectation sont de toutes évidences les divers accidents subits tels : les accidents de la route, de travail ou lors de pratique sportive pour ne nommer que ceux-ci.
Malgré l’appellation « traumatisme crânien léger » et l’aspect bénin que peut parfois référer la commotion cérébrale, il est toutefois important ne pas négliger sa surveillance. Effectivement, dans ce type d’affectation le cerveau est soumis à des forces biomécaniques traumatiques de vas et viens à l’intérieur de la boite crânienne pouvant causer des dommages à la masse cérébrale. Ainsi, la surveillance des signes et symptômes associés à la commotion cérébrale nous informent sur la gravité ou non des fonctions atteintes.
L’apparition des signes physiques et symptômes sont variés. Nous pouvons observer une atteinte des fonctions cognitives (trouble de la mémoire et/ou concentration) pouvant aller jusqu’à un changement de comportement. Toutefois, la commotion cérébrale n’entraîne pas toujours une perte de conscience.
Les signes et symptômes observés sont les suivants :
- Mal de tête, pression à la tête,
- Douleurs cervical,
- Nausées, vomissements,
- Vertige, déséquilibre,
- Fatigue, somnolence,
- Trouble de la vision, embrouillée
- Distraction, confusion, désorientation,
- Trouble de la mémoire, de concentration pouvant entraîner directement de la somnolence
- Émotivité, irritabilité,
- Nervosité, anxiété, trouble du sommeil.
Il est important d’être évalué par un médecin rapidement. Afin de bien évaluer l’ampleur du choc, il est possible que des tests et imageries divers soient demandés. Ainsi, un plan de suivi médical et de réadaptation seront proposés selon les besoins. Ici, l’ Ostéopathie peut être envisagée dans ce processus de réadaptation afin d’optimiser la récupération des fonctions atteintes.
Il faut considérer que le repos est le principal traitement. Il est impératif que la personne atteinte d’une commotion cérébrale cesse toutes ses activités. La reprise des activités précoce est à haut risque. La personne étant déjà vulnérable, un second choc pourrait être d’une gravité importante voire fatale. Pas de risques à prendre évidemment!
Sous la recommandation médicale, la personne pourra reprendre ses activités de façon graduelle. Chaque étape doit être respectée et distancée d’au moins 24hr toujours selon ce que le médecin aura établi.
Quant à l’ostéopathie, le thérapeute s’assure de libérer les lésions à tout niveau du corps. Même si le « trouble » se situe au niveau de la tête, le travail du corps dans sa globalité permet de remettre la mécanique du corps en mouvement. Également, il permet de libérer les compressions qui affectent la circulation et ainsi permettre aux tissus de se nourrir adéquatement. Un travail effectué au niveau du bassin, du thorax et de la colonne vertébrale vient apaiser les tensions crâniennes et réduire grandement les symptômes de la commotion. Ensuite, un travail spécifique et délicat du crâne vient relancer les fonctions qui peuvent avoir été lésées par les différentes lésions subies. Malgré les améliorations des fonctions et de la santé que le patient peut ressentir, il est de mise de toujours respecter les recommandations du médecin pour la reprise des activités.
Lyne Gagné, Bsc.Inf., D.O.Ostéopathe